Ce que tout le monde devrait savoir sur les protheses mammaires

En 2013, 1,8 millions de poses de prothèses mammaires ont été pratiquées dans le monde (source ISAPS). C’est l’intervention la plus courante et la demande est grande. Mais avant de franchir la ligne, il y a quelques points à savoir.

Se faire poser des prothèses mammaires n’est pas une affaire aisée. Vous devez savoir précisément le type de poitrine que vous souhaitez, ainsi que son ampleur. Vous devez également être conscient que vous devrez subir une seconde opération pour changer les prothèses. Bien que des progrès aient été fait pour l’anesthésie et que les gestes soient garantis, ce n’est pas une opération banale. Vous devez vous assurer de la sécurité de la procédure alors suivez le guide !

Augmentation mammaire : Qu’est-ce que c’est ?

C’est opération chirurgicale vise à augmenter la taille de la poitrine à l’aide de prothèses mammaires. Elle peut également redresser une faible ptôse mammaire, notamment pour une petite perte de volume suivant une grossesse ou un amincissement.

Pour un affaiblissement marqué, nous vous orienterons  vers une plastie mammaire à faire simultanément. Il faut savoir qu’il est nécessaire de remonter le sein lorsque le mamelon dépasse le sillon sous-mammaire. Il est possible de considérer un lipomodelage pour une petite augmentation, environ une taille de bonnet.

Votre première consultation

- La clinique vous demandera vos antécédents médicaux et chirurgicaux. Cela permet de déceler une quelconque contre-indication

- Votre silhouette, taille, forme et positionnement des seins, buste, la place des aréoles et la forme de votre thorax, seront analysés par le chirurgien. En cas d’asymétrie, elle pourra être remarquée car les prothèses mammaires pourrait l’amplifier une fois installées et donc nécessitera un acte de correction quand cela est possible.

L’élasticité et l’épaisseur de votre peau seront déterminantes pour la sélection des implants. Si elles sont faibles, les implants ne pourront pas être trop gros car ils seraient alors trop lourds, ce qui accentuerait le relâchement naturel de votre poitrine

- La clinique vous consultera pour savoir quelle taille et quelle poitrine vous souhaiteriez afin que vous soyez contente du résultat.
 
- Elle vous donnera les explications sur les implants qui vous correspondent et le déroulement de la mise en place. La voie d’accès lors de l’opération peut être aréolaire, axillaire (par l’aisselle), ou bien ce qui est plus rare, sous-mammaire (par le pli sous le sein, seule solution dans le cas de prothèses en polyuréthane).

 De ce fait, vos cicatrices pourraient se situer au niveau de l’aisselle, sur le tour de l’aréole, ou bien dans le pli sous-mammaire. Il vous sera également précisé si la prothèse sera placée devant ou derrière le muscle pectoral (placement rétro-musculaire), ou alors mi-devant mi-derrière.

 Ce placement est déterminé selon différents critères, notamment la minceur et la qualité de votre peau.

Nous vous vous expliquerons ensuite le processus de l’opération, ce qu’il vous faudra faire auparavant comme la mammographie et l’échographie. On vous dira aussi les précautions que vous devrez prendre, par exemple, ne pas prendre d’aspirine les jours avant, ne pas fumer ce qui augmenterait les risques de complications et de mauvaise cicatrisation.
 

On vous renseignera sur les risques et les complications potentiels. Ils peuvent être légers (vagues, plis, cicatrice hypertrophique) à plus ennuyants (infection, coque, rupture, perte de sensibilité). Il existe également des complications plus rares comme la phlébite ou l’embolie

Puis, nous vous proposerons un devis forfaitaire.

LES DIFFÉRENCES DE PROTHÈSES MAMMAIRES

Les constituants de la plupart des prothèses sont un produit de remplissage et une enveloppe en silicone, ou en mousse de polyuréthane mais c’est plus rare.

Nous vous expliquerons, selon ce que vous souhaitez, les éléments à considérer pour le choix du modèle. En fait, il faut savoir qu’il y a de nombreuses possibilités pour le même volume , la forme, la projection et la texture varient, en fonction de votre morphologie

Vous choisirez :
 
- Des implants en gel de silicone plus ou moins durs, les plus courants car ils permettent d’obtenir un résultat plus naturel, aussi bien à la vue qu’au toucher. La viscosité du silicone permet d’éviter sa fuite dans votre organisme en cas de rupture de l’implant. Il existait aussi auparavant des implants avec du sérum physiologique qui sont inoffensif pour l’organisme en cas de rupture mais dont on reprochait au final une texture trop molle un peu comme un sachet de plastique rempli d'eau ...
 
- Des prothèses de forme ronde, ou des prothèses anatomiques avec une forme projetée d’un sein, mais cela est plus rare. Par exemple, elles sont particulièrement utilisées pour la reconstruction ou pour les femmes qui ont une toute petite poitrine. Cependant, elles présentent un inconvénient, c’est qu’elles se déplacent
.
- La texture lisse, macro-texturée, texturée  de votre enveloppe en silicone.
- L’une des 3 projections existantes de votre implant. 

LE VOLUME EXACT

Le volume moyen utilisé en France est de « 300 cc », ce qui ne veut pas dire grand-chose pour vous. Il est nécessaire que vous réfléchissiez très sincèrement au type de poitrine que vous souhaitez, pour ne pas être déçue par la taille après le dégonflement de l’œdème post-opératoire.

Vous devez vous demander si vous désirez un rendu classique, élégant, ou bien si vous êtes prête à assumer un résultat qui peut ne paraître pas naturel.  

DÉROULEMENT DE L’OPÉRATION

- Elle se déroule sous anesthésie générale. Vous devrez donc consulter l’anesthésiste le jour d'après votre arrivée

- Vous serez généralement hospitalisé 4 jours.

COMMENT SE SENT-ON APRÈS ?

Si la prothèse a été installée derrière le muscle pectoral, vous aurez un inconfort.

Et en particulier avec certains gestes. Heureusement cela sera calmé par  des antalgiques pour calmer la douleur. Votre poitrine mettra entre 15 et 20 jours pour dégonfler progressivement.

Vous aurez une sensibilité durant quelques semaines. Vous pourrez constater des bleus, en particulier au niveau des cicatrices, qui s’effaceront le mois suivant. Les soins post-opératoires prévus pourront être des drains, des bandages ou des pansements.

 Vous devrez toutefois porter dans tous les cas, un soutien-gorge spécial que l'on vous fournira durant un mois à un mois et demi. Vous pourrez peut-être avoir une perte passagère de la sensibilité des seins.  Pour les fils de sutures pas d'inquiétudes a avoir il n' y a rien a retirer ce sont des fils résorbables. Par la suite, Selon votre âge, vous devrez absolument suivre le rythme de surveillance que vous aura conseillé notre chirurgien généralement une fois par an.

DEVEZ-VOUS PRÉVOIR UN CONGÉ ?

A près votre séjour de 4 jours vous pouvez retourner travailler si vous avez un emploi de bureau par contre si vous occupez un emploi physique il faudra soit aménager votre poste de façon a ce que vous ne transportez pas de charge dépassant 10kg ou bien patienter au minimum un mois avant de vous remettre au travail et au sport. Bien évidemment, il est conseillé de nous consulter avant toute décision. Dès la première séance, vous devrez par contre porter une brassière de sport adaptée, qu’importe l’activité sportive concernée.

IL FAUT ATTENDRE COMBIEN DE TEMPS POUR VOIR LE RÉSULTAT ?

Après la procédure, vos seins seront gonflés dû à l’œdème. Le mois suivant, celui-ci aura disparu et vos seins seront donc un peu plus petits. Vous devrez attendre entre 3 à 6 mois pour avoir un aperçu du résultat définitif. 

QUEL EST LE COÛT ?

Vous pouvez compter entre 1900€ à 3200 € en Tunisie soins postop inclus contre 4000€ et 7000€ en France (soins postop non inclus) Pour nos tarifs, rendez-vous sur notre page dédiée.

LE CHANGEMENT DES PROTHÈSES MAMMAIRES

Il n’est pas possible de prévoir à quel moment vous devrez les remplacer. Cela peut-être après 10 à 15 ans maximum. En cas de problème comme une rupture de l’implant ou si vous avez une coque, ce changement devra se faire avant.

LE PROBLÈME DES COQUES MAMMAIRES

La coque mammaire étant une réaction auto-immune, cette complication est élevée le risque étant de 7% à 10 % avec les implants macro texturés il faudra donc être vigilante car certains praticiens peu scrupuleux en Tunisie en propose encore malgré leur retrait du marché...

Avec des prothèses micro-texturées, le risque est plus faible (1% à 3%). Pour celles en polyuréthane, très pratiquées en Amérique du Sud, font une poitrine très ferme et ne sont que peu utilisées aux Etats-Unis et en France, même si le risque est faible.

On peut distinguer quatre stades de coques, qui ne nécessitent pas forcément une réintervention.
 
- Au stade 1, Le chirurgien peut détecter la contraction capsulaire.
- Au stade 2, il est possible de palper le défaut mais pas de le voir.
- Au stade 3, il y a une gêne de la coque qui est visible.
- Au stade 4, la coque devient douloureuse et il est nécessaire de réopérer. Plusieurs possibilités : retirer la prothèse et la changer avec une d’une autre texture, ou enlever la coque, ou modifier ou augmenter la loge dans laquelle est situé l’implant

CANCER ET PROTHÈSES MAMMAIRES

Selon plusieurs études, le risque de cancer du sein n’augmente pas chez les femmes qui portent des implants mammaires.

Vous pouvez consulter l’ANSM, Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, pour plus amples informations.
 
Plusieurs experts se sont réunis pour discuter du risque de Lymphome anaplasique à grandes cellules associé à un implant mammaire. L’ ANSM a d’ailleurs créé un comité scientifique spécialisé de manière temporaire pour évaluer « l’imputabilité éventuelle de certaines prothèses dans l’apparition de LAGC ».

Ce type de cancer est extrêmement rare (actuellement 19 cas sur 400 000 porteuses d’implants mammaires), Pour les cas déclarés, il semblerait que ce soit plus souvent les modèles à enveloppe macro-texturée.

Le site de la Sofcep, se veux rassurant déclarant : « Si le sujet est préoccupant, il faut toutefois garder le sens de la mesure et ne pas inquiéter inutilement la population. La fréquence du LAGC est si faible que le risque est encore très difficile à quantifier. (…) Ce risque est si faible qu’il ne justifie aucune explantation préventive, quel que soit le type et l’âge de l’implant. ».

Désormais, les patientes doivent être informées par les cliniques du risque existant, au même titre que les risques graves liés à l’anesthésie et à la procédure, même si ils sont rarissimes. 

IMPLANTS ET QUALITÉ

On se souvient encore du scandale des implants P.I.P. qui avaient été remplis de manière illégale de gel de silicone ne respectant pas la loi. Cependant, c’est normal de vous interroger sur la qualité de vos implants. Vous ne devez pas vous restreindre dans les questions que vous poserez à la clinique, sur le choix de l’implant, le modèle et la marque choisis. L’ANSM contrôle de plus en plus les fabricants et distributeurs depuis 2011. Ils ont également communiqué sur une campagne de surveillance accrue, due en partie au risque de LAGC-AIM (lymphome anaplasique à grandes cellules associé à un implant mammaire).

LE LIPOMODELAGE, ÇA MARCHE POUR QUI ?

Le lipomodelage mammaire donne lieu au prélevement de la graisse du ventre, des cuisses ou de l’intérieur des genoux. Elle est ensuite centrifugée, pour ensuite être réinjectée dans la poitrine.

C’est pour cela qu’on dit « fat grafting » ou lipofilling, et qu’on parle de micro-greffes de graisse. Cette technique est réservée, à ce jour, uniquement pour les patientes de moins de 35 ans n’ayant aucun antécédent direct de cancer. Grâce à cette technique, vous pourrez bénéficier d’une augmentation mammaire d’une taille de bonnet et demi maximum. 

Le lipomodelage peut venir compléter la pose de prothèses mammaires. Elle est qualifiée d’arme anti-petits défauts, en mettant par exemple de la graisse pour atténuer le décolleté, ou bien diminuer l’espace entre les deux seins, ou encore, cacher des vaguelettes et des déformations. Pour une femme particulièrement mince, cela peut aider à cacher le bord d’implants qui se voient.

L’INFORMATION JUSTE

Votre première téléconsultation devra vous permettre de prendre consciemment votre décision au vu des informations délivrées. La date de l’intervention sera par la suite définie. C’est souvent le sujet d’une seconde consultation.

LE BON INTERVENANT

- Avec bonnes compétences en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique.
- Vous lui faites confiance, vous avez été écouté et comprise sur ce que vous recherchiez. Ainsi, vous savez que la clinique pourra vous répondre et vous rassurer après votre intervention, et qu’elle pourra vous accompagner en cas de complications.